Soupir...

Publié le par chris StJames ©

Tout est blanc. Au-dessus des signes cabbalistiques m'invitent à décorer mes mots. Lesquels ? Je n'ai rien à dire. Des idées fusent bien sûr, un texte d'hier soir d'un ingénieur de la Shell, les catastrophes planétaires, notre course sans issue, mais je ne veux pas plomber la matinée. Pourtant c'est lourd de savoir que tout ce que je connais verra bientôt sa fin selon les conclusions de la communauté scientifique. Mais tout continue car on ne peut plus s'arrêter, le train est devenu fou et son chauffeur suicidaire. Mais bon.

Les livres foisonnent sur la fin d'un monde prévu aux alentours de 2012, voire 2016 pour les optimistes. Gaïa est elle aussi visée, ses colères sont injustifiables, on ne pouvait pas faire autrement. Nous sommes nés homo-économicus, pourquoi nous reprocher l'instinct que l'on nous a donné ? Mais bon, les faits sont là, avec ou sans nous de toute façon la terre a ses cycles, et le grand lavage approche. Brr... Que va-t-il arriver à ma petite personne ? D'aucuns me diraient pessimistes, je l'ai entendu, annoncer la fin d'un cycle n'est pas chose aisée. D'autres que je ferais mieux de me concentrer sur les fleurs des champs, le sourire d'un enfant, la cloche au firmament, les gros éléphants, les fims de série B, qu'il existe des beautés cachées un peu partout et que rien ne sert de se lamenter quand on ne peut rien y faire, qu'il faut accepter qu'il en soit ainsi puisque ça l'est. D'accord. Je suis d'accord. Mais c'est insupportable un lendemain qui déchante.

Tout était blanc dans mon cadre et voilà que j'y glisse un gros nuage. Accepter la réalité est toujours une épreuve difficile : nous sommes bien éphémères, que les choses soient claires. Fuir ne change rien, tout début a sa fin. 


Publié dans Journal intime

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