Qui ?

Publié le par chris StJames

Je distingue dans ces définitions au moins deux niveaux d'explication. Il y en a d'autres mais ça ira. L'un matériel (mon corps se sclérose), l'autre état d'un esprit qui se durcit et cesse d'évoluer… Aussi bien dehors que dedans… Mais dedans, qu'est-ce qui me paralyse ?… Ou qui ?… Pourquoi ? D'où ça vient ?… C'est ce que je cherche.

La SEP est donc forcément liée à mon état d'esprit. La preuve concrète en est le stress qui m'envoie tout droit à l'hôpital, stress que je dois fuir comme la peste pour conserver le plus longtemps possible les quelques facultés qu'il me reste. Preuve encore les phases hautement dépressives que je traverse en courbant le dos sous le poids de médicaments qui ont donné des sueurs froides à des chimpanzés malchanceux. Psychologie et SEP sont étroitement liées, c'est un fait avéré : l'esprit et le corps ne peuvent être divisés. Mais qui est l'œuf et qui est la poule ? Qui a commencé à se rigidifier ?… Mon corps attaqué par hasard par le virus HHV6, tel le loup pris au piège ? Ou mon esprit, mon petit moi mesquin, mon ego de mortel, ma personnalité, mon individualité que je revendique à si grand prix, qui ne pouvant assumer les obligations de sa vie quotidienne placée sous des astres hostiles et de sombres auspices, qui à force de noircir le tableau l'a fait disjoncter, sans prévenir, en me plongeant dans une dépression sans précédent, chronique ?… Qui a commencé ? Mon corps ou mon esprit ? Sur quoi mettre le paquet pour avoir une chance de guérir ?… Quelle est ma priorité ? Puisque j'en veux une, ne pouvant imaginer dans mon état agir sur tous les fronts à la fois. Mon corps ou mon esprit ?


Un article de PRAT Multimedia 1996 : " Le stress dans le travail concerne les employés qui s'investissent trop dans leurs tâches, et se déroule selon un schéma désormais classique : dans une première phase, le jeune diplômé montre beaucoup d'enthousiasme et d'énergie. Il travaille constamment pour faire sa place dans l'entreprise ou gravir plus rapidement les échelons de la hiérarchie. Au bout de quelque temps, le carburant nerveux vient à manquer, et il commence à se plaindre de fatigue, de troubles du sommeil, d'irritabilité excessive. Puis, progressivement, apparaissent les signes d'épuisement nerveux et physique, marqués par un état dépressif important. On pourrait rapprocher de cet état le " syndrome des yuppies ", qui se manifeste aussi par une profonde fatigue, et qui est d'origine inconnue. Pour les Américains, très nombreux à être affectés par cette maladie, elle serait d'origine virale, alors que les médecins français penchent plutôt pour une origine psychologique.


INSERM m/s n° 3, vol. 14, mars 98, Un lien possible entre l’herpesvirus 6 et la sclérose en plaques : " L’implication des virus dans l’étiologie de la sclérose en plaques est suspectée depuis longtemps [1]. Des titres élevés d’anticorps contre certains virus ont été rapportés et du matériel viral a été isolé chez des patients. Toutefois, à ce jour, aucun virus n’est associé définitivement à la maladie. Récemment, l’herpesvirus 6 (HHV6) a été découvert dans les lésions de sclérose en plaques. HHV6 est apparenté au cytomégalovirus et infecte plus de 90 % de la population. Il provoque une réponse humorale secondaire de type IgG aussi bien chez les patients que chez les sujets bien portants ou atteints d’autres maladies auto-immunes. En revanche, des concentrations importantes d’IgM, dirigées contre l’antigène précoce p41/38 de HHV6, ont été retrouvées dans le sérum des patients ayant une sclérose en plaques évoluant par poussées. Le lien entre HHV6 et sclérose en plaques n’est pas réellement démontré mais il est renforcé par les tests génétiques qui permettent d’identifier l’ADN de HHV6 dans le sérum de certains patients, ce qui serait révélateur d’une réactivation virale et un signe d’évolution de la maladie. L’absence de HHV6 chez les autres patients indiquerait alors que le virus est entré dans une phase de latence et l’intense production d’IgM dirigée contre p41/38, refléterait une capacité prononcée du virus de sortir de cette latence par épisode. Bien que cela puisse paraître circonstanciel il est important de noter que les infections par HHV6 ont lieu dans les premières années de la vie et que les études épidémiologiques sur la sclérose en plaques font état d’un contact pendant l’enfance avec l’agent causal de la maladie. En outre, HHV6 peut infecter des cellules du système immunitaire et du système nerveux, deux systèmes dont le fonctionnement est défectueux dans cette maladie. Pourtant, malgré cette longue liste d’arguments plaidant en faveur d’un rôle direct de HHV6 dans la sclérose en plaques, ces résultats sont à considérer avec prudence car ils peuvent relever d’un épiphénomène. [1. Talbot P. Med Sci 1995 ; 11 : 837- 43.] [2. Soldan SS, et al. Nat Med 1997 ; 3 : 1394-7.]


Le Ca, le Moi et le Surmoi de Freud par Christiane Py, FSH Institut :

LE CA : Il se compose de pulsions innées : agressives ou sexuelles et de désirs refoulés. Son fonctionnement est dominé par un processus primaire où l'ordre, la logique et le raisonnement sont absents. Les désirs du ça sont exclus du principe de réalité, ils méconnaissent le temps, l'espace. Les désirs les plus contradictoires coexistent en toute incohérence et sont soumis au principe de plaisir-déplaisir. Il est donc notre réservoir pulsionnel. Ses contenus sont inconscients, héréditaires et innés d'une part, et d'autre part refoulés et acquis. Le ça revient à dire : " je ne sais pas ce qui m'a pris, ça m'a échappé, ce fut plus fort que moi."

LE MOI : Il s'est constitué dans la petite enfance à partir du ça et au fur et à mesure de notre perception avec le monde extérieur, les autres. Le moi est une partie du ça ayant subi des modifications sous l'influence directe du monde exterieur. L'activité du Moi est consciente par les processus intellectuels ou les perceptions préconscientes et inconscientes par des mécanismes de défense. La structure du moi est dominé par le principe de réalité (pensée objective, socialisée, rationnelle, verbale). C'est au Moi que reviendra la défense de la personne propre, de son ajustement à l'entourage, la solution des conflits avec la réalité ou avec les désirs inconcevables. Il tente d'équilibrer entre elles les instances de la personnalité, il cherche à réduire l'angoisse provoquée par exemple par un conflit entre le Ca et le Surmoi. Il procure apaisement, satisfaction, et compromis.

LE SURMOI : Au cours de l'évolution génétique une partie du Moi va se préparer et s'ériger en tant que juge, s'opposant ainsi au moi et au ça. L'image d'un modèle va s'élaborer et formera un idéal que l'individu cherchera à atteindre pour mériter ainsi son amour et sa propre estime. On voit donc l'intérêt de ne pas placer trop haut l'idéal du moi. La constitution du Surmoi se fait par intériorisation des interdits, il devient le représentant de la tradition, des jugements de valeur qui subsisteront. Un point très important : " l'enfant pour s'aimer lui même doit remplir les conditions qui lui paraissent nécessaires pour être aimé de ses parents ".

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article