M'ont foutu sous Lexomil. Yes. Comme Peter du Pont... Hier soir devant la gare en attendant l'arrivée de ma fille, toutes lumières éteintes pendant plus d'une heure, merci la SNCF, j'arrêtais pas de me demander ce que je pourrais bien écrire sous Lexomil... M'ont prescrit ça parce que les produits tournent dans mon corps et je passe en surchauffe, c'est l'alerte maximale à l'intérieur. Mon coeur s'emballe sans raison, mon pouls s'affole, rien que de l'écrire ça recommence, ma gorge se serre à m'empêcher de boire un verre d'eau et pourtant j'ai soif, et je pars en vrille dans des pensées qui ne se suivent pas. Ce sont les effets secondaires. Juste des effets secondaires... Car on n'absorbe pas de telles doses sans conséquences notables sur le moral. Mon cerveau est déréglé. Il y a dans mon corps des petites bêtes microscopiques qui tentent de bloquer les attaques d'un groupe de mutins qui s'en prennent à ma moëlle épinière. J'sais pas pourquoi ils se sont rebellés mais en tout cas ils ont un sacré avantage, ils connaissent bien le terrain. Je sais bien, c'est moi qui les ai fait. Ils sont à l'aise blaise pour ronger avec leurs petites dents acérés leur canne à sucre. Pour mater la rébellion, on a injecté dans mon corps de minuscules guerriers qui sauront les contenir, voire les exterminer, mais c'est pas sûr. C'est bien là le problème. En attendant ça fout un sacré bordel. Tout ça pour dire quoi ? Ha oui, bof, des trucs pas marrants sur un petit bonhomme qu'en chie un peu des fois et qui voudrait bien que ça s'arrête. Helen keller disait via Serge : " J'ai pleuré parce que je n'avais pas de souliers, jusqu'au jour où j'ai vu quelqu'un qui n'avait pas de pieds...! " Alors mes petits bobos... J't'ai une de ces formes moi !
