Marseille-plage

Publié le par chris StJames




L’américain lit en se bidonnant. De temps en temps, il redresse la tête pour observer la plage. Malgré ses lunettes de soleil, je crois bien qu’il apprécie, à sa juste valeur, les petits culs en vitrine des marseillaises bronzées qui se prélassent au soleil de notre midi comme les saucisses d’hier sur mon barbecue.
Il fait beau, comme d’habitude. Le soleil aime bien la côte méditerranéenne. Ici c’est l’été en permanence. Et il fait chaud. Tiens, je vais prendre un verre de rosé avec deux glaçons pour fêter la chute de la Bastille.

Deux sacs Guevarra en bandoulière ! Un grand, un petit, l’existe en toutes les tailles le Ché ?

Elle musarde les bras ballants avec sa mule à côté, lourde du sac de plage qui contient toutes les crèmes et onguents dont va s’enduire sa compagne aguicheuse.

Le petite vieille toute de soie vêtue brille comme le phare du Frioul par une belle nuit étoilée.

Dieu que les hommes ont l’air de s’emmerder quand ils sortent avec femme et enfants !…

C’est joli tous ces parasols sur la plage. Pratique bien sûr, mais on pourrait croire que c’est fait exprès ce mélange harmonieux de couleurs vives.

Écrire c’est donner à voir. Finalement je comprends pourquoi j’aime tant la photographie.

Elle taquine sa salade verte d’une fourchette lasse tandis qu’il engloutit son sandwich merguez-beaucoup de frites.
- Je pensais que c’était plus gros !
- Prends une barquette de frites ?
- Même pas en rêve.
- Il y en a de plusieurs tailles ! Il faut que tu manges quelque chose.
Elle attrape la barquette que lui tend son mari et pousse sa laitue avec une frite gigantesque.

Quand j’écris en extérieur, j’agis comme un photographe. Je saisis des instantanés, une composition qui me plait, je capture des paysages sur mon carnet. Qu’est-ce que ça donnera au tirage, je n’en suis jamais vraiment très sûr.

Fou le nombre de mecs qui marchent plusieurs mètres devant leur nana ! Moi si j’en avais une, je serais tout contre, même par forte chaleur.

On sait toujours ce qu’on perd et rarement (ne jamais dire jamais) ce qu’on a.

Descendre de sa voiture pour enfourcher un jet-ski et partir à toute vitesse dans un bruit d’enfer sur une mer d’huile, j’ai définitivement du mal à comprendre.

Logique : les pigeons volent toujours bas à l’approche d’un snack-bar.

Appelez-moi Lazare : « j’étais mort de rire ! ».

IDTGV : rapprocher Marseille de Paris. …? Ben  c’est pas une idée qui vient de chez nous !


Publié dans Journal intime

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