Journal intime : Pfuuu !
Blanche m'encourage à aller bosser. Oui mais voilà, qu'est-ce que j'écris. Le Pont ? Pas envie. J'en peux plus de le corriger. Il me faudrait tout reprendre et j'en ai des nausées de cette histoire à force de l'avoir lue et relue. La prochaine fois, je tape au kilomètre, je change pas une ligne et j'envoie aussi sec aux éditeurs, ils feront le tri. Quand je pense qu'il y en a plus de 600 pages ! J'suis vénèr.
Je réfléchis actuellement à une nouvelle (compliquée, tout l'est quand je réfléchis comme ça !) que je vais écrire avec Mic Ardant, un ami photographe de talent. Un commence, moi, l'autre continue, sans que l'un n'ait dit à l'autre où il voulait aller. Surprises...
Par exemple, j'invente le début d'une histoire... Je la vois bien en noir et blanc, avec toutes les nuances de gris, ce qui laisse beaucoup de place à tout type d'émotion. Je la vois bien la nuit, à Paris, Saint Germain des Prés. Là où tous les grands poètes ont commencé, vivant une vie de bohème que je connais dans les moindres détails. Je vais peut-être faire intervenir un écrivain, il est photographe et le thème est la femme, peut-être une rencontre fortuite, tout l'est au début, qui pourrait faire un lien avec son personnage qui n'existe pas encore... En fait je m'en fous, je verrai bien, l'idée c'est de se lâcher totalement. En tout cas je suis dessus, ça bouillone.
Je vais sur un tournage vendredi. On essaie de monter un doc touristique dont je suis devenu, au fil des conversations qui refont le monde sans un sou, le co-scénariste. Tant que j'ai pas les images, je ne peux pas écrire. J'ai bien pensé à écrire avant, histoire de débroussailler le terrain, mais j'ai besoin des images pour mettre des mots. Et puis je suis co-scénariste, il me faut la matière de la réalisatrice.
Je tapote comme un petit fou sur mes blogs. J'écris à longueur de journée mais qu'est-ce que j'écris au juste ?... Je veux dire là maintenant, qui me fasse bouffer vite ?... J'suis pas foutu de le savoir.